CHRISTOU

Il était une fois un petit garçon qui s’appelait Christou. Il avait tout juste 8 ans et aurait pu être très mignon s’il n’avait pas ce sacré défaut d’être très paresseux. Il n’aidait jamais sa maman, ne rangeait par les jouets qu’il répandait partout dans sa chambre. Il ne voulait pas non plus travailler à l’école. Bref, il ne voulait jamais rien faire. Sa maman et son papa se désolaient d’avoir un petit garçon qui ne faisait rien de ses dix doigts.

Une nuit, alors que Christou dormait, la fée vint dans sa chambre, leva trois fois sa baguette magique en prononçant des mots incompréhensible pour nous les humains, puis disparut.

Le lendemain matin, en se réveillant, Christou fut surpris de voir que les doigts de ses deux mains restaient écartés, impossible de les plier ni même de refermer ses mains… et il se mit à pleurer très fort.

           

Mais le plus dur restait à venir. Quand Christou se mit à table pour déjeuner impossible de prendre ses tartines, sa cuillère, son bol. Il a fallu que sa maman le fasse manger comme à un petit bébé… la honte !

Evidemment il n’a pas pu aller à l’école, comment aurait-il pu tenir un crayon ? hier cela l’aurait bien arrangé de ne pas aller à l’école, il aurait pu jouer… mais là impossible de jouer à la game boy ou à l’ordinateur

Le médecin appelé ne put rien faire, la maladie des doigts écartés, vous pensez, personne ne connaît !

Après trois longs jours à pleurer Christou finit par dire à haute voix « si seulement je pouvais retrouver l’usage de mes doigts je pourrais aider maman et papa, je pourrais retourner à l’école et bien travailler en classe, je pourrais aider mamie à éplucher ses légumes elle qui a si mal à ses doigts ». Il le souhaita si fort que cette nuit là la fée revint dans sa chambre….. et à son réveil Christou constata qu’il pouvait à nouveau remuer ses doigts Maman, s’écria-t-il, je suis guéri, je suis guéri !

La leçon donnée par la fée fut très profitable car ce matin là Christou avala à toute vitesse son petit déjeuner. Il n’avait qu’une hâte, aller à l’école et retrouver ses copains de classe. Les jours suivant, comme il l’avait promis il aida de son mieux sa maman, son papa, sa mamie, son papi. Au début, bien sûr, c’était par peur de perdre à nouveau l’usage de ses doigt, mais très vite il comprit combien il était agréable d’aider les autres et qu’on avait plus grand plaisir à travailler qu’à ne rien faire.

Je ne me rappelle plus qui m’a raconté cette histoire…. Cela vient peut-être de mes souvenirs d’enfance…. Peut-être que moi aussi j’étais une petite fille comme Christou avant d’être « grande » et que moi aussi j’ai compris la leçon.